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23 janvier 2007

Commentaires

Philippe Brindet

Je me souviens de cette déclaration de Pascal Nègre. Je m'étais demandé si le marché pouvait être par nature "amoral". "Oubliant" le caractère pénal des méthodes utilisées par les pirates, ce qui est sûrement contestable, l'économiste "amoral" constate seulement que les produits offerts à 20 euros par les producteurs sont demandés à 0 euro par les consommateurs. Et le prix se trouve aux alentours de quelques euros. L'équilibre entre l'offre et la demande ainsi produit indique seulement que Monsieur Nègre surestime la valeur de ses produits et que ses clients l'estime à 0. Le marché tranche à 5 euros !... Qu'en pensez-vous ?

Philippe Brindet

Quel "business model", pour quelle technologie se demande Pascal Nègre.

Quel est le produit ? La musique.

Qui est le consommateur ? Tout agent doté d'une faculté d'écoute d'un phénomène électro-acoustique.

Qui est le producteur ?

Eh bien, là, je dois dire que je ne sais pas. Et je crains fort que la meilleure réponse soit : "Pascal Nègre", c'est-à-dire, et que le P-DG d'Universal me pardonne, "personne".

Il ne peut y avoir alors de business model. En d'autres termes, appeler sa firme "Universal" et orienter sa stratégie vers un monopole universel condamne l'opérateur à ne pas survivre à son succès !...

Philippe Brindet

Gratuité de la musique et Adorno

Je crois me souvenir qu'Adorno comme Georges Duhamel reproche surtout à la radio de l'époque moderne d'avoir rendue la musique un art sans effort et donc sans valeur.

Par ailleurs, la gratuité dont bénéficie le consommateur est seulement apparente si on tient compte de la publicité. Il existe ainsi de plus en plus de produits que l'on ne paye plus à leur "prix physique".

On en arrive alors à l'idée d'une fiscalisation de la consommation d'une part, c'est-à-dire que le coût de l'ensemble de l'offre est garanti sur un prélèvement obligatoire, et à une expropriation des produits de la production, d'autre part, qui deviennent ce que certains appellent alors des "biens publics".

DT

En effet, le statut actuel de la musique de variété, selon l'analyse historique d'Adorno, est celui d'un bien gratuit. Sa valeur marchande est donc en grande partie surévaluée.

Dans son dernier livre "La nouvelle origine" (http://www.lanouvelleorigine.com/blog/), Philippe Lemoine fait une très édifiante analyse historique du droit d'auteur qui permet d'éclairer le débat actuel sur le sujet. Ce chapitre, intitulé "L'argent" est téléchargeable sur le site mentionné ci-dessus.

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