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19 novembre 2007

Commentaires

Pfeireh

Je viens de terminer la lecture de vos livres "Renault ou l'Inconscient d'une Entreprise" et de "Psychanalyse de l'Entreprise" (chez l'Harmattan).
Selon vos billets successifs à ce sujet, les suicides du Technocentre s'inscrivent dans la continuité de l'inconscient de Renault, notamment d'un signifiant récurrent : l'absence de parole.

Comment expliquer alors les six suicides chez Peugeot de Février à Juillet 2007 ? la construction historique de cette entreprise ne semble pourtant pas proche de celle de Renault.
Ne faut-il pas penser à une influence sociétale indépendante de l'inconscient de ces entreprises ?

Je profite de cette question afin de vous remercier de votre effort pour interpréter et répondre aux questions que j'ai mal formulées sous votre billet concernant Danone. Cela me permet d'avancer un peu dans la compréhension de votre pensée.

J'ai lu depuis votre billet sur les "Causeries à bâtons rompus" de Pierre Bilger et pris conscience que, contrairement à ce que je pensais, l'inconscient du dirigeant d'entreprise n'est pas nécessairement en adéquation avec l'environnement dans lequel il évolue (je me demande tout de même comment il peut alors arriver à ce poste). Dans ce cas il peut devenir un allié primordial dans la démarche de psychanalyse d'entreprise.

DT

Je suis très sensible à l'intérêt que vous portez à ce travail.
En effet, Peugeot n'est pas Renault, mais je ne connais pas suffisamment cette entreprise pour avoir un avis.
Le sociétal ne peut pas être négligé, je suis d'accord, mais, vous le dites bien, il s'agit plus d'une "influence", terme que j'entends comme une condition de possibilité, que d'une cause "efficiente".
"L'adéquation" dont vous parlez est un vaste sujet. L'inconscient est avant tout un lieu de discours. J'ai souvent constaté dans la pratique que le dirigeant et l'entreprise peuvent très bien s'entendre sans pour autant être semblables. Mais peut-être est-ce cela "l'adéquation", que de pouvoir s'entendre.
Peut-être avez-vous observé comme je l'ai fait très souvent, que l'arrivée à la fonction de dirigeant reste dans un grand nombre de cas livrée au hasard de circonstances (politique, tractations, urgence ...). Il n'en demeure pas moins que s'il y a mésentente avec le dirigeant, l'inconscient de l'entreprise a toujours le dernier mot.
En général, le dirigeant est l'allié primordial dans la démarche du changement, ne serait-ce que parce que sa fonction (et non pas lui en tant que personne) est souvent un facteur de résistance.

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