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06 avril 2008

Commentaires

Pfeireh

Je ne parviens pas à laisser de commentaire sous "storytelling : quelques antécédents".
Je voulais vous soumettre deux réflexions concernant ce billet.

1) Le storytelling, qui ne se soucie guère de la vérité, m'a semblé toujours être cette arme qui engonce l'être dans ce que Zaki Laïdi appelle "la nasse du présent" (Z. Laïdi, "Le Sacre du Présent") : c'est le présent que vous énoncez, coupé de son passé et sans souci de l'avenir. En effet le passé y est roman et l'avenir, dans cette narration, n'apparaît que sous la forme de la crainte ou de l'espoir. Le storytelling est faconnement d'un instant dénué d'histoire et de perspective.

C'est ce que j'aimerais appeler un instant médiatique, par opposition à un instant immédiat qui à la fois résulterait d'un passé "pur" (non trafiqué) et serait le lieu naturel à la construction de l'avenir.

2) "Les hommes ressemblent plus à leur temps qu'à leur père". Mais nos pères, en tout cas ceux de ma génération (née en 1980), ne ressemblaient-ils pas déjà à leur temps ? Cela au moins nous aurions de commun.
Et nos fils ? ils grandiront dans un environnement outrancièrement médiatique et rien ne m'indique qu'ils y seront moins que nous sensibles.
Par itération je demande : notre structure médiatique n'implique-t-elle pas un plafonnement asymptotique de notre courbe d'évolution ?


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