Après les déclarations tonitruantes de K.Kerkorian sur GM en faveur d’un rapprochement Renault / GM, c’est dans la discrétion qu’en principe ont lieu les pourparlers. Moins spectaculaires, mais peut-être plein d’inattendus, les contacts entre C.Ghosn et Bill Ford sont d’actualité comme l’indique cet article du NY Times.
L’avenir est d’autant plus difficile à prévoir que, comme le révèle l’article, tout le monde à l'heure actuelle souhaite parler avec C.Ghosn. Il semble que Jaguar soit en vente et qu’un fond animé par J.Nasser, ancien CEO de Ford, soit intéressé.
Le cas de Volvo reste dans l’ombre. La fusion manquée avec Renault dans les années 90 est un événement douloureux qui est resté dans les mémoires. Echec d’autant plus regrettable que quelques années après en 1999, Ford prenait le contrôle du constucteur Suédois. Depuis, on sait peu de choses sur les suites de ce rachat.
Voici donc quelques commentaires de suédois sur un article paru dans Dagens Industri du 25 août 2006, le premier quotidien des affaires en Suède, a propos de Ford. Un lecteur voit une ironie du sort dans la possibilité de mener à bien le projet de fusion qui a échoué voici 13 ans, ce qu’il tient pour parfaitement possible. Un autre ne doute pas un instant que si Renault se rapproche de Ford, Volvo sera racheté par le constructeur français. Enfin, voilà ce que dit un ingénieur de Volvo : « Il vaudrait peut-être mieux faire aboutir le plan qu’avait imaginé P.Gyllenhammar. Pour Volvo, Renault serait un partenaire plus sûr que Ford. C’est un groupe stable qui a démontré, avec Nissan, la possibilité d’une collaboration internationale. » Rappelons qu’en 1993, le projet avait échoué devant un rejet massif par les actionnaires suédois d’un rapprochement avec un groupe nationnalisé. Aujourd'hui, la disposition d'esprit des suédois a donc bien changé.
Le même ingénieur ajoute, déclarant publiquement ce qui se sait depuis longtemps en suède : « Chez Volvo, la culture Ford, avec ses reporting et son management autoritaire, est de plus en plus vécue comme destructive ».
Le feuilleton automobile franco-américain à venir promet donc d’être intéressant.
Les difficultés entre Ford et Volvo sont connues depuis longtemps en Suède.
Volvo est une entreprise chère pour le moment, ce qui dissuade les constructeurs mais pas les investisseurs étrangers au secteur automobile. Des rumeurs courent sur certains fonds basés au Royaume-Uni et intéressés par Volvo.
Rédigé par : Jan | 03 septembre 2006 à 19:48