Voici un an que "la crise" a montré son vrai visage en saisissant d'émoi les grandes institutions financières de la planète. On nous a promis le pire.
Un an plus tard, l'augmentation du chômage, le resserrement du crédit, fatal pour certaines entreprises, et à quelques exceptions près, une contraction du PIB de nombreux pays, sont le signe qu'il s'est vraiment produit quelque chose. Mais quoi ? La question reste entière et le pire n'est peut-être pas là où on l'attend.
Pour tenter d'y répondre, nous avons, au Forum d'Action Modernités, mis par écrit un certain nombre des idées qui nous sont venues aux cours de nos séances de travail. Le résultat est un ouvrage collectif publié aux Editions Descartes & Cie, qui sera en librairie dès le 10 septembre.
Dans son introduction, Philippe Lemoine, fondateur du Forum d'Action Modernités, présente à la fois le cadre de nos travaux, l'ouvrage et les différentes contributions.
Tour à tour sont remis en questions les fondements de la valeur et de l'économie par Yann Moulier Boutang, Michel Henochsberg, Robert Zarader et Marc Guillaume, l'évolution de la technique, par Michel Volle, de la consommation, par Philippe Moatti, du rôle de l'Etat, par Philippe Frémeaux, et de la conscience collective, par François Rachline.
François Fourquet s'interroge sur le "nous" qui est au coeur d'une crise dont Catherine Blondel pointe l'obscénité et dont Antoine Rebiscoul tente une interprétation en tant que "bataille des intangibles". Pour ma part, je me suis attaché à comprendre le symptôme d'une crise qui traduit la façon dont l'individu est parvenu à déléguer ses principales fonctions psychiques à des institutions marchandes en général, et financières en particulier. C'est l'occasion d'approfondir le rôle inconscient de la monnaie dans nos sociétés.
J'espère que ce livre sera de nature à susciter un débat et naturellement, les commentaires sont ici les bienvenus.
intéressant. Bon vent à cette nouvelle parution utile et bienvenue.
Rédigé par : David Brunat | 21 septembre 2009 à 17:42