Quiconque a déjà travaillé en entreprise reconnaîtra facilement les effets de l’inconscient. Ce qui frappe l’observateur extérieur, c’est la répétition : le jargon, les expressions et les mots employés, le comportement des personnes, et surtout, les processus au quotidien. Vivre l’entreprise, c’est très vite entrer dans un monde qui a sa cohérence sans que l’on sache bien sur quoi elle repose.
Pourquoi Renault ne parvient pas depuis tant d’années à proposer des voitures haut de gamme crédibles ? Pourquoi entre-t-on toujours avec plaisir dans un magasin de la Fnac ? Pourquoi une employée d’EDF prône la « paresse » ? Ces questions ont une réponse : l’inconscient parle, il est à l’entreprise ce que la main invisible est à la nation aux yeux d’Adam Smith.
On a trop tendance à oublier qu’une entreprise, c’est avant toute chose le désir d’un entrepreneur. L’activité qu’il crée peut paraître simple à première vue, mais en réalité, elle dépend de nombreux facteurs plus ou moins visibles, certains étant internes d’autres externes. Touts ces éléments sont liés entre eux et produisent solidairement les bases et la structure d’une action collective dont la signification est intentionnelle mais demeure largement inconsciente.
Bref, tout ce qui a lieu dans l’entreprise se voit attribuer un sens dont la production échappe en grande partie aux acteurs en présence. Un peu comme des comédiens sur scène : ils jouent un texte qu’ils n’ont pas écrit. Parce qu’ils ont le choix de l’interprétation, ils peuvent parfois penser être maître du sens ; mais un bon comédien sait qu’il est au service du texte et non l’inverse.
Cette approche est intéressante ; mais comment concilier tout ça avec la notion d'inconscient collectif ?
Thomas
Rédigé par : thomas | 28 mai 2006 à 16:57
La notion d'inconscient collectif est inutile. Freud disait que l'inconscient est toujours collectif.
Rédigé par : DT | 31 mai 2006 à 19:18