Dans Les Echos du 22 juin 2006, figure un supplément consacré à l’Innovation avec entre autres, un article de deux enseignants de l’Insead sur la notion d’ « open source ». De quoi s’agit-il ?
Pour faire simple, l’accès du code source d’un logiciel est accessible à tous sur le net. Selon le même principe que celui de Wikipedia, il s’enrichit avec le temps à partir des contributions de tous les volontaires. Cette évolution permanente en temps réel est le paradigme dominant des années à venir.
Comme le disent les auteurs de l’article, ce qui est remis en cause, c’est la « distribution de l’intelligence ». Deux frontières classiques volent en éclat : la première est organisationnelle, la seconde institutionnelle.
D’abord l’organisation. L’entreprise a toujours fonctionné selon le principe hiérarchique qui veut que le dirigeant pense et l’employé exécute. A cela deux inconvénients majeurs ; une grande partie de l’intelligence collective est occultée. Ensuite, la seule source réelle d’innovation est la pensée des dirigeants ; venue « d’en haut », elle se heurte systématiquement aux difficultés de l’« exécution qui a lieu en bas ». L’open source, terme emprunté à la sphère du logiciel, est une mentalité nouvelle. Autrement dit, le net permet la participation de tous à l’accumulation des connaissances et surtout de l’expérience.
Ensuite l’institution. L’open source est indissociable du principe de la communauté, comme l’a montré l’exemple de Linux. Or le collectif qui vient se constituer autour d’une expertise est auto-institué. Son périmètre ne correspond pas forcément à celui de l’entreprise, même si celle-ci peut spontanément favoriser ce genre de communauté. Bref, l’existence du net rend possible l’émergence de collectifs intelligents qui pour la première fois peuvent échapper au cadre strict de l’institution juridiquement constituée de l’entreprise. S’il est encore trop tôt pour annoncer la rivalité croissante entre deux formes d’institutions, il n’en demeure pas moins que l’entreprise va devoir s’adapter à l’apparition d’une dynamique d’un genre nouveau : transcendant les institutions et les règles de la hiérarchie, l’engagement n’a plus forme individuelle mais en revanche, il s’enrichit de la force du collectif.
On se souvient de la mode des cercles de qualité au début des années 80 empruntée aux japonais, et du système de la boite à idées. On connaît le résultat. Ce qui est en train de se passer avec l’avènement du net, c’est que l’idée en tant que telle est d’emblée collective et évolutive ; elle est donc légitime là où celle d’un individu est le plus souvent vouée à se heurter aux rigidités à la fois institutionnelles et hiérarchiques, les deux étant liées.
Ce qui émerge, c’est une pratique ; les principes sont anciens. Un exemple : « Les limites touchant à la collaboration humaine dans une organisation ne se trouvent pas dans la nature humaine mais dépendent de l’ingéniosité de la direction pour découvrir les moyens de réaliser le potentiel représenté par ces ressources humaines. » Ces propos sont de Douglas Mc Gregor et datent de 1960. La remise en cause du rôle du dirigeant qu’ils sous-entendent est d’une étonnante modernité.
Bonjour à vous
doit-on continuer à dire bonjour sur les blogs ?)
C'est Bruno Cassé, de coach corp qui m'a parlé de vous
je serais heureux de vous rencontrer
ce que vous dites à propos d'innovation collective rejoint nos thèses et s'inscrit dans le dernier tome de la saga que nous venons de faire paraître : L'Imagination collective
que j'aurai plaisir à vous offrir lors de notre rencontre
si le coeur vous en dit, allez jetez un oeil sur
http://nano-marketing.viabloga.com/texts/innovation
Rédigé par : Brice Auckenthaler | 22 octobre 2007 à 19:52