La notion de capital signifiant s’est précisée petit à petit à travers ma pratique du conseil.
Passant d’une entreprise à l’autre, j’ai très vite été frappé par la différence pouvant exister entre deux concurrents d’un même secteur : ambiance, façon de faire, management … On l’attribue aux « hommes », et on néglige les choses, les procédures, les produits que l’on veut croire objectifs.
L’analyse m’a très vite appris qu’en réalité, deux concurrents ne font jamais la même chose. En surface, les fonctions d’un produit semblent identiques. Au fond, elles peuvent être opposées. Je pense par exemple à deux fabricants de téléphones portables. Chez l’un l’ambiance est conviviale, la communication permanente. Chez l’autre, l’ambiance est terne, la communication systématiquement évitée. Le premier fabrique un moyen de communication, le second un moyen de l’éviter en la contrôlant et en la filtrant.
Je me suis rendu compte que le produit d’une entreprise, au sens large, car cela vaut aussi pour les services, véhicule une intention qui ne correspond pas à l’usage objectif auquel on le réduit. Il a une signification particulière qu’il tire d’un capital signifiant dont la provenance est l’apport d’un fondateur.
Pourquoi capital signifiant ?
Parce qu’il s’agit d’une quantité finie d’éléments qui ont une signification. L’entreprise y puise les structures qui donnent une forme et un sens à l’action.
Pourquoi capital signifiant ?
Parce que ces éléments « veulent dire » quelque chose, au double sens du terme. Non seulement ils ont un sens, mais en plus ils l’expriment dans les faits quotidiens qui font la vie de l’entreprise.
Un exemple : la mécanique chez Renault
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